Comment unir patrimoine et politique sanitaire ? En écoutant Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles (et ancien député …) à l’hôtel de ville de Bruxelles.
Ce fut d’abord l’occasion d’une conférence sur le rôle des communes et particulièrement de la ville de Bruxelles durant toute la lourde période du Covid. On s’en doutait pour une ville capitale la gestion d’un tel évènement sanitaire a été (et est encore) lourde.
Comme dans d’autres communes, il fallait inciter les habitants à se vacciner à porter le masque (au début de la pandémie, la Ville en a offert à tous les habitants. Il fallait aussi tenir des spécificités de toute la population si diverse d’une grande ville comme Bruxelles. Les chiffres nous l’ont montré : la vaccination était plus lente dans les quartiers populaires. Laeken n’a pas réagi comme le centre de la Ville ou son quartier européen.
Il fallait aussi soutenir les acteurs économiques et particulièrement les commerces et les horeca. Le tourisme ayant disparu, les bars étant fermés, les salles de spectacles et danses étant éteintes, la Ville a en fort à faire pour soutenir tous les acteurs essentiels. Le budget en a évidemment souffert, comme aux autres niveaux de pouvoirs. Tout cela n’est pas terminé aujourd’hui. Pour ne prendre qu’un exemple : le télé-travail dans le quartier européen et dans les autres quartiers de bureau a eu comme conséquence la faillite de restaurants et snacks. Les acteurs culturels ont continué à recevoir des aides. Ici aussi le budget était important.
Il y a alors la spécificité de la ville capitale qui « accueille » de l’ordre de … 300 manifestations par an. Dont, durant la lourde période Covid, des manifestations même violente contre les mesures du gouvernement. On se souviendra des occupations et des destructions dans le Bois de la Cambre, par exemple. Le rôle de police du bourgmestre a été très lourd en cette période. Les manifestations n’étant pas que belges, elles étaient aussi européennes, vu le rôle de capitale européenne joué par Bruxelles.
Entre soutien aux acteurs économiques et culturels, entre un équilibre à trouver entre tolérance, ouverture d’esprit et répression, entre liberté de manifester et violence d’une minorité, le rôle du bourgmestre fut lourd et essentiel.
Après cet exposé instructif, les membres ont eu l’occasion d’effectuer une visite guidée dans le prestigieux hôtel de ville de Bruxelles. L’occasion de rappeler que la partie située sur la Grand-Place date des années 1400 et que la partie arrière est des années 1700. Visite aussi des bureaux, de la salle Maximilienne, salle du Collège et de la salle « en bâteau » du Conseil Communal. Le prestigieux bureau mayoral avec ses magnifiques meubles et tableau a constitué « le clou du spectacle ».
Et donc unir pour un matin patrimoine et politique sanitaire et économique fut pour tous d’un réel intérêt.
Henri Simons